dimanche 29 janvier 2017

Tempête de sable - un film de Elite Zexer (Isarël)

Vous ne verrez pas de tempête de sable à la Lawrence d'Arabie, ni de dunes, ni de désert photogénique. Le film se déroule l'hiver dans un coin pelé du Néguev, dans un village de Bédouins sédentarisés. 
En revanche, la tempête se déroule dans la tête des femmes, dans celle de Leila, la jeune étudiante, et celle de sa mère Jamila...

Première séquence dans une voiture : une jeune fille conduit, son père Suleiman est attentif à ses résultats à la fac. Une complicité est visible entre ce père jeune et sympathique. 
Ils arrivent au village, pour la noce. Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre. Tasnim en jeans et cheveux au vent préfère la compagnie des hommes. Jusque là, tout va bien!



Dans la maison de la mariée, Jamila règne en maîtresse. Pourtant c'est son mari qui va prendre une deuxième épouse de l'âge de sa fille. Sa fierté est que la fête soit réussie. 
Après la fête, c'est encore Jamila qui remet tout en ordre. Elle découvre que Leila a un amoureux et lui interdit de le revoir. Gardienne de la maison, gardienne de la tradition. 


Quand l'électricité est coupée dans la maison de Jamila, à cause de la négligence de Suleiman, on se rend compte qu'il n'est pas le père attentif que ses fills adorent. D'ailleurs tout se déglingue. Leila découvre que son père n'est pas le complice moderne qu'elle imaginait. Il lui impose un mariage forcé avec un garçon du village. 
Jamila se rebiffe, elle sera répudiée.....(j'arrête ici, j'ai déjà assez spoilé).



Traditions à préserver, honneur des hommes, ce film pourrait être un réquisitoire contre la polygamie et les mariages forcés mais la réalisatrice a préféré "faire parler ces femmes "de l'intérieur" , les montrer fortes et non pas soumises, même si....


3 commentaires:

  1. même si, en fait, elles sont soumises?

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  2. Certes, je ne vais pas dire le contraire. Mais je n'arrive pas à les juger. qui suis-je?

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  3. Mais ce n'est pas de la faute des femmes si elles sont soumises ! C'est plutôt la société qui les y contraint et qui les éduque. Mais je préférerais un film qui dénonce cet état de choses plutôt que de nous le montrer sans jugement.

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