dimanche 11 mars 2018

Tesnota - une vie à l'étroit - film kabarde de Kantemir Balagov


Célébré par toute la critique : film à ne pas manquer! 

J'ai donc foncé dans mon cinéma préféré sans prendre la peine de lire les 4 pages d'explication, comme les 4èmes de couverture des livres j'évite tout ce qui peut spoiler. J'aime les surprises. 
J'aime aussi les films de l'Est, entre Centaur khirghiz, Bravo virtuose arménien et Tesnota,je voyage beaucoup en ce moment dans la région! 

Attention! c'est un film plombant, le contraire d'une gentille distraction comme les deux précédents. Le titre Une vie à l'étroit aurait dû m'alerter. Vu juste après L'Ordre des Choses, j'ai encaissé encore des violences difficilement regardables. 

Un film kabarde!
Savez vous où se trouve la Kabardino-balkarie? J'ignorait qu'il existât une telle république! 

C'est la tache rose, coincée entre la Géorgie, et l'Ossetie du Nord, non loin de la Tchétchénie. La capitale est Naltchik. Déjà la géographie justifie ce sous-titre de Vie à l’Étroit, d'autant plus que, dans ce territoire enclavé dans le Caucase, coexistent différentes communautés, les plus représentés étant les Kabardes et les Balkars, mais il y a aussi de Tchetchenes, des Tcherkesses, et une petite communauté juive. 
L'action se déroule en 1998, entre les deux guerres de Tchétchénie. En 2005, l'attaque de Naltchik a été causé par un "front du Caucase" et des terroristes islamistes. 
Dans le film les jeunes kabardes, balkares et tcherkesses visionnent des scènes d'égorgement dignes de la propagande de Daech (la qualité de la technique en moins). Ces scènes sont difficilement supportables, surtout quand on sait que le personnage principal du film est une jeune juive qui voit converger les réactions antisémites de ses camarades.

 Son frère a été enlevé le jour de ses fiançailles.Il semble que le motif soit crapuleux, 

Enlèvement d'un couple juif. Antisémitisme? 

Sûrement, il est "notoire" (et pas seulement à Naltchik aussi dans nos banlieues) que les juifs ont de l'argent et peuvent payer. Justement les parents du jeune sont très modestes, le père possède un petit garage où il répare les voiture avec l'aide de sa fille. Même en vendant l'atelier il ne peut réunir la somme nécessaire à la libération de leur fils. Le rabbin fait appel à la solidarité, ce qui n'est guère efficace. La solution viendrait d'un mariage d'Ilana avec le fils de notables de la communauté. On n'a pas demandé son avis à Ilana qui devrait se sacrifier et accepter cette union qui ne lui convient pas pour sauver son frère. Dans cette communauté traditionnelle, le sacrifice de la soeur est une évidence. 

Mais pas pour Ilana qui travaille au garage comme un homme, qui est amoureuse d'un kabarde. Elle étouffe dans cette vie à l'étroit. 

Evidemment je ne vais pas continuer à spoiler et à raconter ce qui va se passer. 

D'autres thèmes sont abordés. Les relations familiales dans toute leur complexité...



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