La Permission c'est l'autorisation de quitter le territoire que le mari doit donner à une femme mariée iranienne qui désire voyager.
Ce film est une fiction mais 17 athlètes iraniennes n'ont pas pu se rendre à leurs compétitions à l'étranger du fait de l'absence de cette "permission" . Fiction s'inspirant malheureusement de faits réels.
Afrooz est le capitaine de l'équipe de futsal d'Iran qui se retrouve en finale des Jeux d'Asie. A l'aéroport on lui notifie que son mari n'a pas donné son accord. Elle a 4 jours avant le match pour rejoindre son équipe, convaincre son mari ou la Fédération sportive de faire une exception.
Le film se présente comme un thriller. Arrivera-t-elle à partir?
Afrooz est une sportive pleine d'énergie, elle se contient, rentre sa mèche rebelle pendant les matches (mais pas dans la vie courante), cache ses tatouages mais il lui arrive d'exploser.Son mari n'a pas l'allure d'une sombre brute : animateur de télévision, il a une voix douce (trop douce), un costume et un brushing soignés : mais il peut se transformer en conducteur violent (poursuite haletante), en amoureux hypocrite, sûr de son bon droit, il refuse le divorce, il refuse la permission de sortir du territoire.
Afrooz se fait aider d'une avocate féministe qui sait jouer des réseaux sociaux
crée des hashtags de soutien à Afrooz.
La Fédération de futsal n'aime pas beaucoup les fortes têtes, la responsable (un vrai corbeau) qui les entraîne semble plus préoccupée des cheveux qui dépassent que du resultat final du match.
Un film avec un réel suspens, des personnages complexes, intéressants.
Vous ne verrez pas l'Iran touristique, vous verrez du foot!
Le cinéma iranien nous surprend souvent. Je pense à Une femme iranienne de Negar Azarbayjani où était abordée la question de l'intersexualité et du changement de sexe et où une des protagoniste était chauffeur de taxi. Loin de notre visions stéréotypée et compatissante....
gs
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