jeudi 31 janvier 2019

Ayka de Sergey Dvortsevoy


J'aime les films qui viennent de l'Est, Russie et Asie Centrale m'attirent. Les critiques d'Ayka, excellentes.
Je me réjouissais d'aller voir Ayka dont la sortie est confidentielle malgré un prix d'interprétation à Cannes.
Cependant, ce ne fut pas une partie de plaisir; le contraire d'un divertissement. 

Pendant 1h50 on suit Ayka dans sa course à la recherche de quelques liquidité, d'un travail qui lui permettra peut être de rembourser une partie de la somme qu'elle doit à des mafieux qui la poursuivent et la harcèlent. 
Ayka est Kirghize , sans papiers à Moscou. Elle s'est échappée de la maternité où elle a mis au monde son bébé. Hémorragie et montées de lait. Elle court dans la tempête de neige. Je souffre pour elle et me demande si je vais rester jusqu'au bout. Sa souffrance est palpable. Elle est filmée très près. 
tout est sordide dans le Moscou d'Ayka, rien ne lui est épargné. 

Je ne voulais pas écrire un billet décourageant. 

En cherchant sur Internet, j'ai trouvé l'interview à Cannes du réalisateur et de l'actrice. 

Documentariste, Sergey a eu l'idée de ce film à partir d'un fait réel : en un an 248 femmes kirghizes ont abandonné leur enfant après l'accouchement dans les maternités moskovites. Qu'est ce qui pouvait bien justifier cet abandon? Il a rencontré ces femmes. 
La réalité est bien celle-là. C'est terrifiant. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire