mercredi 28 avril 2021

Zombi child un film de Bertrand Bonello ( 2019)






A sa sortie, je l'avais raté. Il était noté "adolescent ou jeunesse". Petit film sans trop de publicité autour. Vu par hasard à la télévision sur une chaîne Ciné+ . J'ai été très agréablement surprise. 

Dépaysement total pour les scènes qui se déroulent à Haïti. Misère et violence, esclavage encore dans les champs de canne. Vaudou. Sur le moment je ne sais que penser. Il a fallu que je fasse des recherches sur Internet pour comprendre que cette "zombification" correspond à un fait réel, documenté. Le héros Clairvius Narcisse (le grand-père de Mélissa) a vraiment été transformé en mort-vivant, en fait en esclave, drogué, battu, qu'il a retrouvé sa conscience et sa femme. Rappel aussi du séisme qui a fait tant de victimes et détruit l'île. Rappel aussi de la dictature de Duvallier, la mère de Melissa en résistant à cette dictature a été décorée de la Légion d'Honneur, ce qui permettra à la jeune fille de poursuivre ses études dans le pensionnat de la Légion d'Honneur à Saint Denis. 

Contraste entre Haïti et le Pensionnat de la Légion d'Honneur où étudie Melissa, 15 ans. Education d'excellence, on attend des jeunes filles un comportement d'excellence, un niveau d'étude exceptionnel. Exceptionnel le cours d'histoire que délivre Boucheron, lisant le texte de Michelet expliquant comment Napoléon a achevé la Révolution, justement Napoléon et l'esclavage rétabli en Haïti. Ecolières attentives, écolières modèles en uniforme, elles sont des jeunes filles qui rêvent d'amour, de sororité et se réunissent en secret. Fascination pour l'étrangeté de Melissa qui pratique secrètement le vaudou et vit chez sa cousine mambo, prêtresse vaudou. 

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