dimanche 4 juillet 2021

les Indes Galantes - film de Philippe Beziat

 Le Hip-Hop prend la Bastille



le Hip-Hop ou plutôt le krump (je ne connaissais pas) au service du Baroque plus précisément de Jean -Philippe Rameau. 

Et cela fonctionne, comme une évidence. 

Les sauvages, ceux de la rue, des banlieues prennent leurs quartiers à l'Opéra Bastille.

C'est la rencontre géniale entre un metteur en scène Clément Cogitore, d'une chorégraphe Bintou Dembélé d'un chef d'orchestre Leonardo Garcia Alarcon et d'une trentaine de danseurs de Krump. 

Le résultat est bluffant, les Sauvages comme une battle



Quand on voit les danseurs en jeans et capuches on n'imagine pas tous les moyens du plateau de l'Opéra Bastille au service de ce projet. Aussi bien la  grue sur le plateau que les costumes 

Rameau a imaginé la rencontre entre les peuples exotiques, Turcs, Indiens, Sauvages et les colonisateurs français. Cette rencontre, nous la vivons quotidiennement. Chacun apporte sa culture, les Africains, une Brésilienne, Un métis vietnamien et indien, la culture afro-américaine qui imbibe le krump. Et le baroque le plus exigeant avec les chœurs ou les solistes. 



Et le film de Philippe Beziat? Ce n'est pas une simple captation du spectacle (quoique j'aimerais bien visionner cette captation pour voir l'ensemble). C'est plutôt le making of du spectacle. Travail d'improvisation sous la direction de Bintou Dembélé, mais aussi quotidien des danseurs qu'on suit dans le RER A ou dans la rue à Paris, à bord d'une trottinette.... Une jeune fille nous fait entendre en toute intimité un rituel des Indiens guarani. le cinéaste mixe danse, quotidien, musique et même maquette du plateau (génial générique de fin, surtout ne vous levez pas trop tôt). 

je suis encore sous le choc! 

Et par chance, ce matin sur France Musique Priscille Lafitte invite Bintou Dembélé pour Musique émoi. Encore une rencontre!


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