Vu à la Lucarne à Créteil, au Mont Mesly, quartier où s'installèrent beaucoup de rapatriés d'Algérie dans les années 60, où se trouve une communauté séfarade importante, j'ai été attristée de me retrouver seule spectatrice dans la salle...
Mizrahim dénonce un gâchis : une intégration ratée des Juifs Orientaux, venant des pays arabes, qui ont été envoyé dans des "villes de développement" dans le désert, victimes d'un racisme à peine voilé de la part des autorités. Ils ont quitté le Maroc, l'Irak ou l'Algérie, croyant participer à l'édification d'un Pays juif, rêvant à Jérusalem et ont été conduits au milieu de nulle part dans le désert, à Dimona, Yeruham, Sderot...."à la périphérie" dit la réalisatrice.
Ils ont été réduits à la condition de citoyens de seconde zone, sans accès à une éducation de qualité, au contraire contraints à un enseignement professionnel. Et selon Michael Biton, maire de Yeruham, ce n'est pas une génération qui a été sacrifiée mais 3 ou 4...
Michale Boganim raconte le parcours de son père, qui a milité chez les Panthères Noires israéliennes, dans les années 70, mouvement qui selon elle n'a recueilli aucun écho des politiques et des autres communautés. Pourtant je me souviens très bien de leurs manifestations, avec des membres de mon kibboutz nous étions aller les rencontrer à Ashkelon... Ce film raconte une histoire qui me touche.
Histoire de périphéries, villes du désert qui ressemblent à nos banlieues...
Histoire d'exils, de départs vers Israël, de retours aussi, de rêves brisés, d'identités multiples.
Gâchis aussi que cette négation de la culture orientale qui aurait pu être un pont entre Juifs et Arabes, une intégration d'Israël dans le Moyen Orient....
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