Les Amandiers évoquent de grands souvenirs de théâtre. Chéreau, d'abord, si admiré, si central dans la vie culturelle d'alors. Puis une pléiade de comédiens que je suis encore avec fidélité: Valeria Bruni-Tedeschi, bien sûr, Agnès Jaoui et tant d'autres. Agnès Jaoui, que j'ai écoutée récemment dans le podcast A voix nue, de France Culture, avait évoqué l'école des amandiers en termes plutôt acides. Alors que j'avais idéalisé Les Amandiers elle apportait un avis discordant. J'étais donc très curieuse du film.
Evocation d'une époque, le milieu des années 1980, souvenirs de jeunesse, musique d'alors, objets disparus maintenant comme les téléphones des cabines, les cigarettes omniprésentes même au travail, fumées à la chaîne, mode et couleurs des papiers peints...La bande-son du film a fait surgir la nostalgie. Epoque un peu folle, queue de comète de mai 68, où tout semblait permis. Grande liberté sexuelle, drogue qui circulait presque librement aussi. Grande importance de la culture, théâtre et cinéma dans ces Années Lang. Et pourtant ce sont aussi les années-Sida avec la peur qui régnait alors que la contagion était encore mal comprise.
Passions incandescentes de la jeunesse, amour du théâtre, passions amoureuses. Le film est aussi une fiction avec une histoire d'amour brûlante et tragique.
Tchekhov : monté réellement par Chéreau : Platonov à Avignon et en film Hôtel de France. Tchekhov inspiration au cinéma : récemment Drive my Car, mais aussi Oncle Vanya à plusieurs reprises. Platonov qui traite de la jeunesse qui s'en va colle encore plus à l'histoire.
Voix discordante également d'Emmanuelle Devos, entendue dernièrement dans "A voix nue" sur F.C. Je ne me souviens plus si c'est à toi que je l'ai déjà dit ... ou à une autre blogueuse. C'est un film qui ne me tente pas beaucoup.
RépondreSupprimer