Un voyage dans les montagnes iraniennes. Des villages perdus. Des pentes vertigineuses. On se sent loin de toute civilisation. Pourtant des voitures circulent (comme elles peuvent) les gens ont des téléphones mobiles. Quand l'électricité est coupée, pour le père d'un enfant grabataire, c'est la catastrophe.
Le père est handicapé, il se traine sur ses genoux et c'est en se traînant qu'il rejoint le village le plus proche à la recherche d'un téléphone mobile pour appeler la compagnie d'électricité.
Ironiquement, le service après-vente est facilement joignable et le réparateur fait diligence. Mais le transformateur est HS et la douille manque, dans cette région reculée, il faudra des jours pour obtenir cette pièce manquante. Le technicien entreprend un long périple pour trouver la douille dans des villages en ruine. Il n'épargne pas sa peine. Le père a besoin de courant, il lui en fournira. Quitte à acheter un générateur et du carburant de sa poche.
En route, petits incidents, pannes, rencontre. Chaque fois, le dialogue est courtois, poli. Chacun tente de rendre service sans demander de contrepartie. C'est naturel de s'entraider dans la solitude de cette région enclavée. Grande gentillesse. Malgré l'urgence de la situation, les deux hommes prennent le temps pour enfiler une aiguillée d'un vieil homme qui veut repriser une chaussette, d'accompagner un aveugle qui veut offrir des fleurs à son amoureuse.
Le cinéaste prend aussi son temps pour s'attarder sur les paysages magnifiques, pour montrer les gestes du quotidien. Allumer un feu. Passer un torrent à gué ou sur une nacelle. Torrents sauvages.
Si vous aimez les films d'action, les romans d'amour, le rythme endiablé, ce film n'est pas pour vous. Eloge de la lenteur, de la nature sauvage, de la simplicité.
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