Cesaria Evora nous a quittés il y a maintenant 12 ans mais sa voix résonne encore dans nos mémoires ou dans nos playlists - elle est encore bien présente dans la mienne!
J'ai eu peur que le film ne soit un biopic, je n'aime pas beaucoup voir incarnée une personne si présente dans notre souvenir par une actrice, si douée soit-elle. Ce n'est pas un biopic et tant mieux!
C'est un documentaire : montage d'images d'archives, interviews, concerts ou images tournées par des amis. La réalisatrice invitée aux Cinémas du Palais en avant-première en France (il est sorti en salles l'an passé au Portugal et au Cap Vert) nous a raconté les difficultés qu'elle a rencontrées pour récolter ces archives, la plupart du temps égarées oubliées puis retrouvées par miracle. Si les interviews sont souvent traduites et sous-titrées, les performances ne le sont pas : Ana Sofia Fonseca s'en explique : du vivant de la chanteuse, elle chantait en Créole portugais sans aucune traduction et le publique ne s'en plaignait pas. Aucune représentation de la jeunesse de Césaria à part une photo de classe chez les soeurs. en revanche on peut imaginer le cadre de vie avec de belles images de paysage, de plage, des montagnes de Sao Vicente
Rétrospective de quelques chanson, mais surtout présentation de la femme. Cesaria était la Diva aux pieds nus parce qu'elle n'avait vraiment pas de chaussures. Enfant, elle était trop pauvre pour en avoir! D'ailleurs, ces pieds nus étaient un marqueur social du temps de la colonisation. Pieds nus, il était interdit de passer sur certaines rues de Mindelo, réservées aux riches qui étaient chaussés. Filmée par ses amis, son équipe de musiciens, on découvre Cesaria dans son intimité, gaie, joyeuse, blagueuse, d'une simplicité étonnante pour une star internationale. Devenue célèbre à 50 ans, la célébrité na rien changé dans son mode de vie et de penser. Simplicité, sincérité mais aussi mal de vivre : Cesaria a connu la dépression pendant de longues années. Elle est même restée cloitrée dans sa maison 11 ans sans en sortir, même pendant les moments si enthousiasmants
de la Décolonisation et de l'Indépendance du Cap Vert.
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