Pour le centenaire de Frantz Fanon deux films viennent de sortir. Le film d'Abdenour Zahzah n'est pas un biopic. Il ne montre pas l'écrivain, le militant mais le médecin, le psychiatre.
Il se déroule entièrement dans l'enceinte de l'hôpital psychiatrique. A l'arrivée de Fanon les méthodes sont anciennes : enfermement, contention, électrochocs. Gardiennage pour le personnel infirmier. Nonchalance pour les médecins qui sont fiers de leurs pavillons "modernes", leur parc. Fanon va révolutionner l'hôpital en proposant une ouverture sur la vie, en permettant à ceux qui le peuvent de retourner dans leurs famille.
Il va découvrir que l'hôpital est une réplique miniature de la société coloniale : séparation des colons et des algériens. Il découvre aussi cette guerre que l'on cache : expropriation des paysans (qu'on déclare fous) et la torture qui rend fous aussi bien les combattants qui la subissent que les policiers qui la pratiquent.
Pas de théorie, une grande humanité.
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