dimanche 4 juillet 2010

Cap vert -citadelle de Citade Velha


Le matin au village

Pour atteindre la forteresse, nous traversons tout le village. Au passage, on se salue «bom dia». C’est tranquille, nous sommes connues ici. Les petits cochons bruns sont lâchés et cherchent la nourriture comme les poules et les poussins qui picorent n’importe quoi, y compris les crottes de chien. Vers le haut du village, c’est le domaine des chèvres, des chevreaux minuscules et des boucs perchés qui ne se dérangent pas à notre passage.
Les femmes sont toujours actives, des seaux de lessive, d’eau ou même du sable sur la tête. Nous avons élucidé le mystère de la caravane des fillettes qui descendaient à la plage la nuit. Elles volent du sable pour faire du ciment. Comme c’est interdit, elles le ramassent la nuit. Le matin les hommes font le ciment pendant que les femmes portent les charges. Ici il y a peu d’ânes, ce sont les femmes qui sont les bêtes de somme.
Dans une cour, on pile le manioc et le maïs avec des pilons de bois dans des mortiers en bois ; les hommes assis regardent faire.

Visite de la forteresse

Une rampe en pavés en mauvais état, parfois complètement écroulée monte vers le plateau. Il est encore tôt et le ciel est couvert, la montée est facile. La forteresse intacte, possède encore ses canons rouillés qui pointent dans toutes les directions. Nous regardons une vidéo en portugais dans un petit centre d’interprétation présentant des gravures anciennes et des cartes marines...
A l’intérieur : des hauts murs en bloc bien taillés, une belle cour avec une curieuse citerne recouverte d’un dôme sur le modèle des citernes andalouses Arabes. Des explications détaillées permettent de retrouver la maison du gouverneur, artistiquement dallée de petits galets, comme les Portugais savent le faire, et la petite chapelle carrelée. Les salles des casernes et les magasins sont aussi reconnaissables.

Le panorama vu des remparts

Nous restons un bon moment à l’ombre des remparts à contempler le panorama très étendu. En bas, le village, à l’opposé les crêtes et les pics se détachent en silhouettes déchiquetées dans la brume. Une photo ne donnerait sûrement rien de bien, il me vient l’envie de les dessiner.
Le plateau est fendu d’un canyon très vert : une oasis de cocotiers, de canne à sucre et de jardins, qui s’étire profondément ; ce paysage nous rappelle le sud Marocain. La culture en terrasses est limitée. L’agriculture se concentre au fond de la vallée. Des citernes carrées retiennent l’eau d’irrigation. L’alambic fume encore. La côte découpée est frangée d’écume blanche sur les rochers noirs ?

Je dessine deux esquisses au crayon noir. Je peux tricher un peu et resserrer le cadrage. Je ne suis pas très habile, mais en m’exerçant tous les jours, j’espère progresser.
D pendant ce temps, explore les fortifications et trouve une porte et le chemin du retour.

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