Après la ville de Tarafal, vers la plage, la route traverse une sorte de plaine caillouteuse très laide, le long de la montagne, des éboulis et des pierriers sans intérêt.
Barril
Le village de Barril est formé de cubes de ciment le long de la plage. Sur une pointe, un joli petit phare et surprise !plus loin un bosquet d’acacias de belle taille qui donnent une ombre agréable, une plage de sable fin à l’abri des gros rouleaux. Ce serait un endroit idéal si ce n’était pas une décharge avec des gravats et surtout des centaines de bouteilles de bière entassées. Pour gâcher encore plus cette plage merveilleuse des pelleteuses viennent chercher du sable. Quel dommage !
Nous pique-niquons sur le bord de l’au. Le vent rend la chaleur supportable. Je pourrais même me baigner si nous n’avions prévu de continuer l’exploration de la côte Ouest.
Dès que nous reprenons la voiture le paysage devient plus intéressant, les montagnes se rapprochent avec des reliefs imposants et des couleurs variées : cendres noires oxydées en surface orange à jaune, poussière jaune, roches rouges violacées, noires ou grises, mauves de loin. Certaines coulées se débitent en prismes. Un volcan aux pentes couvertes de cendres grises présente trois cratères emboîtés extrêmement bien préservés, seules quelques rigoles creusées témoignent de l’érosion mais de loin le cône est très régulier. Au retour, nous remarquerons que, du côté de la mer, un secteur est effondré.
Les petits acacias forment des buissons secs, ne serais ce que pour eux, je prie pour une pluie abondante le mois prochain,. Ils semblent à la limite extrême de la sécheresse, seules quelques branches paraissent encore vivantes.
Praia Branca est un très joli village à mi-pente avec des maisons colorées. Comment peut- on habiter un tel désert ?
piste
Après Praia Branca la route pavée devient piste poussiéreuse pavée seulement aux endroits critiques. Le rivage est très découpé et rocheux. La piste contourne un canyon très étroit découpant une coulée noire formant des orgues basaltiques. La piste devient alors scabreuse, je retiens mon souffle, transpire de peur, conduis en pensée le 4x4. Quelques fois on ne devine plus la suite de la route, il semble qu’elle donne directement sur le vide. Je descends pour voir s’il y a une suite à la piste. Oui, elle continue en pente raide. D, cramponnée au volant, a déjà eu son compte de frayeur. On est de continuer, on ne peut pas faire demi-tour. Que se passerait-il si un véhicule survenait en sens inverse ? Ce n’est pas si impossible que cela, les rochers sont habités, partout on voit des pêcheurs perchés sur les rochers. Comment sont ils arrivés ? Finalement nous trouvons un espace assez large pour faire demi- tour. La falaise en face est vierge, pas une trace du chemin côtier, seul le roc plongeant quasiment à la verticale dans l’océan fin du voyage ? Fin du monde ?
Au retour on retient son souffle jusqu’à Praia Branca.
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