dimanche 4 juillet 2010

cap vert: avions inter-iles de Fogo à Mindelo:

On a failli acheter un awalé

Après le petit déjeuner, une dernière promenade au marché nous permet d'esquiver la persécution du vendeur de souvenirs sénégalais venu nous chercher jusqu’à dans la salle à manger pour nous vendre un awalé – bien cher –, puis qui s’est installé devant notre fenêtre. Il nous a même laissé le jeu emballé sur le rebord de la fenêtre; cette insistance nous a indisposées, -2500$-, c’est beaucoup trop cher !

On a aussi failli rater le taxi et l'avion !

Je repasse à Ecotour, bonne idée ! Lou est d’une humeur massacrante. L’avion est avancé d’une heure. Si nous ne sommes pas prêtes dans 10 minutes, il faudra prendre un taxi. Heureusement que les bagages étaient bouclés !
Dans le pick up, nous retrouvons Régine, André et leur fils. Notre «ami» sénégalais laisse le jeu pour 2000$ à André. Après palabres, nous l’aurions bien acheté à ce prix !

Quand vient notre tour d’enregistrer les bagages, il ne reste plus que deux places dans l’avion de Praia. André et Régine cèdent leur tour. et prendront le prochain avion. Lou, pas étonnée, n’est guère causante... Elle me déçoit d’autant plus qu’elle nous a réclamé le prix des transferts au dernier moment. Ce n’était pas très délicat... Elle attend nos remplaçants sans plus se soucier d’être aimable avec nous.
André et son fils passent le temps en jouant à l’awélé. Si nous avions acheté un jeu, on aurait pu en faire autant.

Retour à l'aéroport de Praia

Le vol jusqu’à Praia dure 20 minutes. C’est devenu de la routine. Dommage que nous soyons assises du mauvais côté, nous aurions pu revoir le volcan.
A l’aéroport de Praia, que nous connaissons bien, il faut attendre encore trois heures. Nous avons nos habitudes. Nous pique-niquons sous notre acacia puis passons le temps en regardant la télévision. La télévision portugaise m’agace, avec ses séries où tous les héros sont blancs et riches...

Praia,-Sao Vicente : 50 minutes au dessus des nuages, rien à voir.

Chaque fois qu’on découvre une nouvelle île, le climat change. Nous arrivons donc sous la chaleur. Un taxi nous emmène en ville sur une route asphaltée. Sao Vicente est désertique comme Sal, mais montagneuse. Décor de western ! A l’entrée de la ville : une petite zone industrielle. Nouveauté: Mindelo est une grande ville moderne et plus ordonnée que Praia.

Mindelo : une grande ville

L’hôtel Che Guevara est complet. On nous place dans une petite chambre aveugle, fenêtre minuscule, cube complètement occupé par les deux lits. Heureusement, une très belle salle de bain. Après la Pousada Bela Vista, nous ne pouvons être que déçues. C’est provisoire, demain nous aurons une chambre avec vue.
Première expédition à Mindelo. Les supermarchés avec les petites lojas de Sao Felipe. Retour au monde moderne.
La ville est vivante et animée. Il y a foule dans les rues dans les magasins et les banques. C’est une ville un peu désuète et décrépite, mais urbaine, beaucoup plus que Praia : belles maisons coloniales du siècle dernier, à balcons en fer forgé, marché couvert comme à Funchal avec trois niveaux et des petites boutiques, marché au poisson décoré d’azulejos modernes aux couleurs vives. Ici, il y a aussi un marché africain pour les fringues, mais pas un déballage informe. Les petites boutiques sont alignées dans des guérites couvertes très propres avec des décorations d’azulejos bleus portugais.

Nous revenons par le front de mer. Ancien port, les pontons de ciment tombent en ruine, ferrailles rouillées, épaves remplaçant les anciens cargos du temps où Mindélo était un port charbonnier où les transatlantiques en route vers le Brésil faisaient escale pour se ravitailler. Les vestiges se désintègrent. Autres monuments bizarres : une sculpture représentant un aigle sur un tas de fausses pierres sur une digue mal entretenue et la réplique de la Tour de Belem cachée par des échafaudages. Quelques catamarans et voiliers de croisière mouillent, regroupés au milieu de la baie.

Le soleil a été englouti par un banc de nuage comme à Tarrafal, promesse de coucher de soleil. Il baisse, gros ballon jaune et disparaît avant de rougir. La lumière est très belle. Je tente des photos. C’est à ce moment que je me rends compte de la beauté du site. Baie fermée de toutes parts (où est l’océan ?) par des monts mauves à l’heure du couchant, avec des formes étranges. La ville s’étage sur des collines, cubes colorés aux teintes vives. On n’a pas hésité à utiliser des orages vifs du turquoise soutenu ou du violet.

Nous allons rendre visite à notre « ferry » qui nous transportera à Santo Antao le 21. D est hantée par cette traversée et cherche à y échapper. Peut-être existe-t-il un avion ? Patrick nous a raconté en plaisantant que les Capverdiens sont malades avant même de monter sur le bateau. Pas si idiots que cela, les Capverdiens ! Le rafiot à quai par une mer d’huile, tangue abominablement. Il faudra prendre le Mercalm longtemps avant de monter.
Nous dépassons d’énormes silos pour découvrir la plage de sable blanc. A cette heure-ci, comme à Tarrafal, elle est remplie de sportifs qui font des exercices divers, jogging, pompes, assouplissements, jeux de balle... les Capverdiens entretiennent leur corps.

Le residencial Che Guevara est tout proche de la plage. Nous rentrons à la tombée de la nuit, commandons du thon grillé et du riz assaisonné d’huile avec de l’oignon et de la coriandre hachée, devant les informations à la télé capverdienne.

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