dimanche 14 novembre 2010

La Réserve de la Pendjari



La Réserve

A l’entrée de la Réserve, il faut s’acquitter des droits (23 000F). Les champs sont encore cultivés 5km à l’intérieur du Parc. Ensuite, c’est le domaine des animaux. La périphérie est zone de chasse, nous avons peu de chance de rencontrer des espèces craintives. Seuls, les éléphants qui ont mis à mal la végétation, cassé des branches, même renversé de petits arbres, se promènent. Il commence à faire très chaud et cela m’assomme. Je redoute qu’un troupeau d’éléphants passe et que je le rate dans mon abrutissement.

Notre « premier animal » sera une antilope élégante qui nous ravit. Nous allons en voir beaucoup mais nous ne sommes pas encore blasées.

Mare Bali

Près d’un mirador, un gros babouin nous attend au parking à 1,5m du capot. Son nez est entaillé, il est de bonne taille. Duran nous conseille de ne pas l’approcher et nous invite à monter sur les marches de l’affût rapidement. Un homme y est installé avec sa sacoche photo et un pied. Il boit une bière. Son français est plutôt germanique ainsi que ses cheveux blonds et ses yeux bleus. Il connaît Duran, évoque des problème de braconnage, parle des spots télé qu’il a réalisé pour le parc. Très en verve, il nous présente les différents animaux (ce que Duran ne fait pas).

Le mirador domine la Mare Bali. Tous ou presque tous les animaux que nous cherchons, nous attendent : une tribu de phacochère se roule dans la boue. De loin, ils ressemblent à s’y méprendre à des sangliers, ils sont suivis de marcassins qu’ils n’hésitent pas à pousser et à corriger. Plusieurs espèces d’antilopes boivent au bord de la mare. Le cinéaste nous montre le

-« Monsieur qui n’arrive pas à honorer sa Dame »,

poursuite des antilopes, début d’accouplement, sans suite, la biche se sauve.

Oiseaux
Juste en face, un crocodile, la gueule ouverte. Des dizaines d’oiseaux le côtoient sans souci : »ventre plein ». je suis ravie par la beauté de échassiers : ibis blancs, hérons cendrés, grues couronnées d’une aigrette brun, blanc et noir, oies du Ghana au plumage noir bleu métallique, aigrettes garzettes, hérons garde-bœufs. Les plus beaux oiseaux sont sans conteste les Jabirus du Sénégal avec leur bec coloré en rouge et jaune, très grands oiseaux ressemblant à des cigognes, élégants debout comme en vol. Un peu plus loin, des Hippotragues « antilope-cheval », un peu lourds. Nos préférés sont les babouins.

Babouins

Nous pourrions rester des heures à les observer tant leur vie est variée et facile à interpréter, tellement ils nous ressemblent. Une famille est installée de l’autre côté de la mare, ils s’agitent sans s’occuper de notre présence. Les jeunes se chamaillent : grandes poursuites soulevant la poussière. Les mères récupèrent leurs bébés…beaucoup plus proches de nous sur les arbres dominant l’abri, un autre groupe nous observe du haut des branches. Une dizaine de petits s’amusent en sécurité à la cime tandis que les mères sont à mi-hauteur. Des adultes s’épouillent au sol, surveillant nos gestes. Le »vieux monsieur au nez entaillé » qui nous avait accueilli au parking, rôde très près. Il monte sur le plancher du mirador. Le photographe le chasse. Il a cueilli une petite branche qu’il brandit pour l’intimider. Peu efficace ! Pendant que nous bavardons en observant les oiseaux, le singe arrive par derrière et vole la sacoche-photo. Le photographe récupère son sac et se montre plus décidé avec la badine. Le babouin prend ses distances mais reste à l’affût dans les parages. On dirait qu’il défie l’homme et que cette sorte de jeu l’amuse beaucoup.

Sur la route

Sur la route menant à l’Auberge de la Pendjari, nous faisons connaissance avec les bubales, antilopes très gracieuses, et avec les singes rouges, les Patas. Ces derniers ont de longs membres et une longue queue. Seuls le haut de la tête et le dos sont rouge. Côté face, ils sont blancs ou beige clair. Les Patas sont beaucoup plus craintifs que les babouins, leur apparition est fugitive.

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