dimanche 14 novembre 2010

A l'auberge de la Pendjari, piscine et hippopotames



A l’auberge de la Pendjari


Accueil chaleureux à « Marianne » qui est attendue. Léon a bien fait les choses. On nous donne une chambre climatisée au prix de la ventilée. (En fait elle est et climatisée et ventilée, nous mettons en route les deux appareils sans scrupule). C’est la 106, située à l’extrémité d’un long bâtiment bas chaulé de blanc et couvert d’un toit de chaume qui dépasse.

Plusieurs de ces bâtiments allongés, une paillote ronde pour le restaurant, des cases rouges complètent l’installation. La piscine est toute proche. Des arbres donnent une vague ombre quand le soleil est au zénith. Le sol balayé, les alignements de pierres passées à la chaux donnent un air vaguement militaire au campement.

L’intérieur de la chambre est propre et fonctionnel, un peu vieillot : murs blancs, dessus de lit décolorés, un tableau « coucher de soleil » orange africain, un peu chromo. Elément, couleur locale : la moustiquaire bleue soutenue par un cadre en tasseaux un peu bancals. Le bricoleur qui a fait cela n’était sans doute pas un menuisier professionnel. Une table, deux chaises, et même des caches pour les néons qui servent de lampe de chevet. Ce n’est pas luxueux mais c’est très complet et propre.

Après un déjeuner léger de yaourts, bananes et mangues et la douche, je tente un plongeon dans la piscine. 3 hommes sont là, tatouages, coiffure militaire :

- « Gardez vos claquettes, madame, c’est gras.».

Je tourne les talons. La compagnie des militaires ne me tente pas, l’eau n’a pas la transparence désirée. Je me rafraîchirai sous la douche. Le garçon qui nage insiste :

- « Venez, Madame, elle est bonne ! »

A la recherche des Hippopotames.

Nous reprenons a 4X4 à 16heures en quête d’hippopotames et, si possible, de buffles ou d’éléphants qui manquent à notre palmarès.

- « Lion, il est rare. Il faut avoir de la chance. »

Antilopes

Nous croisons d’autres antilopes : des Cobes de Buffon, des Bubales et les Waterbucks. Le Bubale est plus élégant, les autres plus rares.

préjugés

Les hippopotames nous attendent dans une mare que nous avons du mal à atteindre. Devant nous, la blanc des militaires avec Hakim, leur guide. Nous pestons contre eux : ils soulèvent la poussière et font fuir les animaux. Nous avons bien tort de les maudire. Ils sont meilleurs que nous à détecter les animaux et d’excellents pionniers. Il suffit de les suivre pour découvrir les antilopes bien cachées ou les phacochères.

La 4X4 blanche emprunte une piste latérale tandis que Duran rejoint la rivière Pendjari bien visible avec ses hauts palmiers : les Rôniers. Un rônier s’est abattu en travers de la piste. Duran doit rebrousser chemin. Les militaires sont installés depuis longtemps au mirador quand nous arrivons. Comme souvent, les préjugés nous font fuir une compagnie utile et agréable. Ces trois garçons sont charmants et beaucoup plus expérimentés que nous.

hippos

Les hippos sont très nombreux, au moins une vingtaine. Les plus gros font des bosses grises, arrondies, qui sortent de l’eau. Les plus petits sont plus agités. Ils sont rigolos, on ne voit que les oreilles et les narines hors de l’eau. L’attraction ce sont leurs bâillements bruyants spectaculaires et communicatifs. Ces animaux paraissent très paresseux, ils se retournent parfois et s’affalent sur l’autre côté. Certains n’ont pas bougé de toute l’observation. J’en profite pour dessiner. J’observe à la jumelle. C’est la première fois que je me livre à cet exercice. Le résultat n’est pas très réussi. Au retour, nous suivons le 4X4 blanc qui sert d’éclaireur. De chaque côté de la route : trois ou quatre buffles. On sort les appareils-photo. Duran proteste : » Pas de flash, ils chargent ». Nous sommes prises dans un dilemme. Si on ne les photographie pas, nous risquons de ne plus en revoir d’autres. Si on les prend, on risque de déclencher une catastrophe. Trop tard pour débrayer le flash. Dominique tente.

lions au crépuscule

19H15, tombée de la nuit. Deux voitures sont arrêtées. Les passagers perchés sur les porte-bagages. Une grande excitation règne parmi les touristes : deux lionnes sont couchées à quelques dizaines de mètres, cachées dans les herbes. Je monte sur le toit. Finalement c’est plus facile que je le pensais : un pied sur le marche pied, l’autre à la fenêtre arrière. En sandales, j’ai du mal à tenir l’équilibre sur les barres de fer. Duran chouchoute sas Toyota et ne veut pas de traces de pieds sur le toit. Je devine les taches beiges immobiles. Rapidement, le soir tombe. L’observation à la jumelle devient impossible.

Dîner de Fête : un méchoui pour l’agneau pascal

Au retour, à la paillote restaurant, le menu est à 8 500F. Pas de carte, c’est à prendre ou à laisser : Salade du Pêcheur, Méchoui aux petits légumes, gâteau de Pâques.

D est furieuse. Avec la grosse chaleur, un plat frais serait plus indiqué. Il a fait 45°C . Je pensais que la chaleur tomberait comme dans le désert. Je transpire en pantalon avec ma chemise à manches longues, - « Moustiques, il y en a un peu ».

se fait servir un bol de riz, prétextant la turista. Je vais manger seule au restaurant. Le service est très chaleureux mais très lent. Les tables sont attribuées avec des étiquettes. On attend que tous soient assis pour commencer les entrées. Pas question d’accélérer le service. Je retourne à la chambre chercher mon cahier pour raconter notre journée en attendant la salade. La salade du pêcheur est faite de salade verte apportée de Natitingou et de capitaine de la Pendjari, délicieux. L’agneau pascal du méchoui est excellent.

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