dimanche 14 novembre 2010

Natitingou : une journée de courses

Une journée de courses

Une journée pour les courses, la banque, le farniente avant le long voyage en car jeudi.
Nous traversons les jardins puis les ruelles poudreuses de notre quartier pour rallier la gare routière. Les bureaux de ConfortLines sont à l’autre bout de la ville. Nous marchons le long de la rue principale bordée de flamboyants très animée avec les zemidjans bruyants, les taxis bondés, les écoliers en route pour l’école, les vendeuses de mangues, les colporteurs de tongs…Les boutiques qui bordent l’avenue sont presque aux standards européens. Le reste est tout rouillé, brinquebalant.

Enseignes
Les enseignes m’enchantent:

- « Le Crayon de Dieu n’a pas de Gomme », c’est la coiffeuse,
- les cafétariats ont invariablement un t au bout,
- « Défense d’urinée sous peine d’amande »…
Tout cela est gai, charmant et sans prétention.

Le bureau de ConfortLines est fermé. Il n’ouvrira qu’à 15H30 . Le réceptionniste de l’hôtel voisin propose de nous inscrire si nous lui laissons nos noms et 1000F. I peut aussi bien empocher l’argent et ne rien faire !

Nous aimerions faire entrer dans le cadre d’une photo, le collège vieillot peint en rose « École de Filles » « École de Garçons », datant de l’époque coloniale avec la mosquée blanche et verte et ses quatre minarets verts. Une branche de flamboyant au premier plan. Évidemment, cela ne colle pas !

Petit marché : mangues par terre en tas, tomates et piments artistiquement déposés, riz, haricots en cône dans des paniers. J’achète tout ce qui me fait plaisir : deux mangues, deux avocats, un petit ananas à la chair blanche et aux écailles vertes. A la Poste, pas de monnaie – comme d’habitude- la postière rigole « L’important c’est d’avoir l’argent » en détachant bien les syllabes comme les Africains.

On photocopie les billets de 50€!

La façade de la banque est en marbre, l’intérieur est moins pimpant : un comptoir vieillot flanqué de caisses vitrées, des bancs de bois pour patienter. Seule la moitié des ventilos à grandes pales tourne. Le banquier fait l’important. Il ne changera les Travellers qu’avec le papier de la banque où sont inscrits les numéros, papier que je sépare volontairement des chèques à cause des voleurs. Rien à faire ! Je sors les cinq billets de 100€ et mon passeport qu’il photocopie, je dois même signer la photocopie des billets. On m’appelle pour comparer mon visage à la photo du passeport
- « Vous avez vieilli !»

La caissière compte et recompte les billets. Elle fait des petits paquets de 9 billets qu’elle enveloppe dans le 10ème qu’elle plie.

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