dimanche 14 novembre 2010

Pendjari : Pâques à la réserve

Pâques à la Réserve : safari




Nous sommes au bout du monde seules avec les animaux !!!


Nous avons rendez vous avec Duran à 6H30, je me réveille dès 4h, très impatiente. Je regarde ma montre toutes les 30 minutes. Je n’arrive pas à réaliser que nous sommes réellement en Afrique, au bout du monde, dans la savane, loin des routes, du réseau téléphonique et électrique. Seules avec les animaux, ou presque. Ici, le personnel est africain mais tous les clients sont blancs sauf la femme de l’ancien Président Soghlo qui a droit aux honneurs d’un garde du corps.

Penser que nous sommes passées en moins de 24heures du taxi brousse de Djougou au luxe de « la » 4X4, du marché de Bohicon où nous étions les seules Blanches, à la société de la Pendjari, nous donne le vertige. D insiste sur la contradiction. Je l’assume sans trop de difficultés. Ces Italiennes dans le 4X4 de Médecins du Monde venu du Burkina, cette bande de jeunes mal élevés en voyage organisé (4X4 immatriculé au Nigeria) ne sont pas vraiment des représentants de la Jet Set. Probablement des gens comme nous, qui, le temps du week end pascal, dépensent sans compter. Parce qu’ici, tout est très cher. Madame l’Ex- Présidente proteste parce que la Possotomé coûte 1200F. J’ai programmé le téléphone de Willy comme réveil, mais je n’ai pas confiance. Je me lève avant l’heure. La sonnerie c’est le « Vol du Bourdon » tout à fait efficace.
6h, le petit déjeuner est bien lent à arriver. Ne pas oublier la Malarone, il y avait des moustiques à Tata Somba et à l’observatoire des hippos. J’ai dormi sous la moustiquaire cette nuit.


Nos premiers animaux, ce matin, sont les vautours perchés sur un arbre mort derrière l’auberge. Ont-ils mangé les viscères du mouton du méchoui ? Attendent-ils les poubelles ? Y a-t-il une charogne dans les parages ?



Lion est rare ! Il faut de la chance
Un kilomètre plus loin, a 4X4 qui nous précédait s’est arrêtée. Tout le monde est sorti : les lions. Cette fois, ce ne sont pas de vagues présomptions : une lionne est assise à une vingtaine de mètres, deux autres sur quatre pattes un peu plus loin. J’ai bien le temps de sortir l’Olympus. J’espère qu’on les verra sur la photo ! (Deux semaines plus tard : on ne les voit pas). Trop tard pour l’observation à la jumelle, elles se sont éclipsées. Je remonte avec Duran sur le toit du camion espérant les découvrir au loin.
- « Les herbes embêtent », proteste t il doucement.



A la poursuite des éléphants

Notre prochaine cible : les éléphants. On les signale à la Mare Sacrée à une douzaine de kilomètres d’ici. Devant nous le 4X4 des Italiens. Faute d’éléphants, je m’extasie devant les pintades de belle taille en troupeau. J’observe l’Aigle Pêcheur qui plane. Un aigle, d’habitude, c’est toute une affaire. Est-ce que par hasard, je deviendrais blasée ? Les tourterelles, ici, sont très petites, leur cou est très fin, leur bec pointu. Des perdrix volent. Il y a aussi des oiseaux magnifiques très colorés, turquoise ou vert métalliques, peut être des martin pêcheurs ? D’autres ont une très longue queue. Malheureusement, Duran n’y connaît rien aux oiseaux. Je me contente de m’émerveiller. De retour, sur INTERNET, je les identifie : des rolliers.
Le camion des Italiennes nous barre la route. Duran est contrarié. Il a hâte d’arriver à la mare Sacrée et tente un doublement par la droite en plein dans les buissons. Les italiennes ont repéré un ou deux éléphants tout proches. Nous remontons sur le toit. L’éléphant vu de dos, est occupé à boulotter un arbre, il est petit, gris foncé intense. D, du fond de la 4X4, n’a rien vu.

A la Mare Sacrée, il y a seulement des hippopotames, les éléphants sont partis. En revanche, quatre voitures sont garées. Des énergumènes français gueulent sur Hakim qui les a doublés, et ils n’ont même pas un regard pour les hippos, déversant sur nos chauffeurs leur hargne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire