jeudi 1 février 2018

Une saison en France de Mahamat-Saleh Haroun



Je me souviens très bien de deux films du réalisateur Mahamat-Saleh Haroun, DArAtt, saison sèche, une histoire d'une vengeance et de boulanger ainsi que L'homme qui crie où le héros ancien champion de natation était maître nageur dans un hôtel de N'Djamena.
Ce n'est pas un film africain que le metteur en scène qui est aussi Ministre de la culture du Tchad nous présente ici. C'est l'histoire d'un Centre-Africain qui a fui après un massacre où sa femme est décédée, avec ses enfants chercher l'asile en France. Cas exemplaire, Abbas avait un bon métier, il était professeur de Français, une belle maison que ses enfants regrettent. Il a fui les persécutions. Il a un niveau de culture française universitaire, il a trouvé un travail comme manutentionnaire. Il est logé par des amis. Ses enfants vont à l'école. Il a même une amoureuse française : Sandrine Bonnaire. Et pourtant, débouté du droit d'asile, débouté aussi en recours. Il doit quitter le territoire français sous 30 jours. 
Son ami Etienne était professeur de philosophie, qui devinerait que cet homme en costume parfaitement repassé, cravate sur une chemise blanche, vigile, vit dans une cabane de planches le long du canal de l'Ourq. 
Loin du misérabilisme, on découvre deux hommes magnifiques, deux enfants désireux de réussir et Sandrine Bonnaire en femme amoureuse de bonne volonté. 
Une belle et triste histoire qui sonne juste. 
Allez le voir:

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas vu les précédents, mais j'essaierai d'aller voir celui-ci. Si nous montrait les réfugiés plus souvent comme des êtres humains, ni plus ni moins comme nous, ça se passerait peut-être mieux.

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