dimanche 27 octobre 2019

Sorry we missed you - Ken Loach

Le dernier Ken Loach tient ses promesses après l'inoubliable Daniel Blake, le cinéaste démonte les méfaits de l'ubérisation. Ricky ouvrier dans le bâtiment se laisse embobiner par les promesses du statut d'auto-entrepreneur. Il sera son "propre patron" à bord de "son propre camion" en payant lui-même son assurance, en "embauchant" éventuellement un remplaçant. Plus personne sur son dos, la liberté? Il est devenu esclave d'un mouchard électronique qui ne lui permet même pas de prendre à son bord sa fille pendant sa tournée de chauffeur-livreur. Il est tellement "son propre patron" qu'il est soumis à des sanctions lourdes à chaque occasion, maladie, retard, même l'agression dont il est victime va générer des sanctions. 
Il a perdu toute protection sociale que le statut de salarié lui garantissait. 
Abby, auxiliaire de vie, n'est pas mieux lotie avec un "contrat zero heure" qui interdit les heures supplémentaires, seules sont payées les heures faites, peu importe quand et combien dans la journée. "Où est passée la journée de huit heures?" demande la vieille dame dont elle s'occupe qui fut des grandes grèves et des luttes syndicales. 
A voir, et à faire voir à tous ceux qui sont encore séduits par les sirènes d'Uber et autres esclavagistes d'un nouveau genre!
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    Sorry We Missed You   
    Sorry We Missed You Bande-annonce VO 

1 commentaire:

  1. Rerebonsoir Miriam, c'est un film qui ne donne vraiment pas envie d'aller travailler en Angleterre. L'actrice qui joue Abbie est géniale. Bonne soirée.

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