samedi 3 septembre 2022

Leila et ses frères - Iran - Saeed Roustaee

 



Attention c'est du lourd! Sur la durée : 2 h 37 et sur l'intensité de cette tragédie familiale. Vous allez être immergé dans deux histoires qui s'opposent avec beaucoup de personnages qui parlent beaucoup, s'engueulent, se réconcilient, se mentent, trafiquent....
Au début le réalisateur nous plongent dans une usine sidérurgique qui doit fermer. L'Iran vsubit une crise économique violente. Les forces de sécurité chassent les ouvriers qui doivent partir sans salaire ni compensation. Il ne reste plus que les indemnités de chômage pour Alireza qui rejoint ses frères, la quarantaine bien passée, chômeurs vivant dans la maison misérable des parents. L'homme d'affaire de la fratrie doit liquider son business de location-vente de voitures qui ressemble plus à une escroquerie et doit vendre son appartement luxueux en théorie mais inaccessible  normalement... le seul frère qui travaille tient les pissotières d'un centre commercial. Déclassement et frustrations.


 
Leila travaille dans le centre commercial. Elle a un moyen de sortir sa famille de la misère : acheter une boutique dans le centre et mettre au travail ses quatre frères. Elle est animée d'une volonté farouche et s'active dans la maison et houspille tout le monde. 

Esmail, le patriarche, 80 ans et une santé chancelante, va réaliser le rêve de son existence : devenir le parrain de sa tribu et présider un mariage princier : être le roi de la fête. Pour cela, il est prêt à sacrifier toute sa fortune, hypothéquer sa maison, ruiner ses fils. 

Leila va tout mettre en œuvre pour récupérer le trésor et acheter la boutique. 

Dans ce film, il y a de nombreux personnages qui parlent beaucoup (en persan bien sûr) et je me suis perdue pendant la première heure, j'ai même failli décrocher complètement, assommée par les dialogues (je lis très bien et vite les sous-titres mais là, j'ai eu du mal). Je ne comprenais pas du tout les enjeux et les manœuvres. Dès que j'ai compris l'argument, je me suis laissé emporter et j'ai admiré la mise en scène. A la fin, la dévaluation de la monnaie iranienne donne à tous le tournis. L'impression de déclassement tourne à la noyade quand la fortune familiale se met à fondre d'heure en heure. 



Tragédie familiale, tragédie sociale : Saeed Roustaee a réussi un grand film

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