mardi 17 janvier 2023

L'immensità - Emmanuele Crialese - 2022


 Pour Penelope Cruz, je suis fan. Penelope Cruz qui danse en mettant la table avec ses enfants (chorégraphie Blanca Li), cette scène de la bande annonce aurait suffi !

Pour Crialese dont j'ai aimé Respiro et Terraferma!

Je suis sortie un peu perplexe de la séance : est-ce un film musical? la bande sonore est une compilation des chansons italiennes des années 60-70 que j'ai eu plaisir à entendre. D'ailleurs, L'immensità est le titre d'une chanson. Je m'étais demandée tout le long du film pourquoi ce titre que rien ne justifiait dans l'histoire. 

Est-ce le l'histoire d'une femme dont le mariage est dysfonctionnel avec un mari macho, qui la trompe, la viole, l'exhibe dans sa famille parce qu'elle est belle . A Rome dans les années 70, Clara ne pense pas au divorce (divorçait-on en ce temps dans les familles catholiques?). Elle reporte toute son affection, sa fantaisie sur ses enfants, refusant ce rôle de femme, elle cherche à s'amuser comme un enfant, se glisse sous la table des adultes en train de dîner, mouille ses belles-sœurs avec le tuyau d'arrosage, chante et danse. Mais verse dans la dépression. 

Est-ce l'histoire d'Adrianna/Andrea, 12 ans, qui se sent garçon dans son corps de fille, s'habille en garçon, vit sa première amourette avec la petite sauvageonne qui vit dans les baraquements derrière la haie de roseaux. Si le macho de père ne supporte pas cette situation et incrimine sa femme d'une éduction laxiste, la mère laisse faire avec beaucoup de liberté. Cette "histoire de genre" est traité avec délicatesse sans aucune volonté de pédagogie. J'ai appris sur Internet que cet aspect correspondait à l'histoire de Crialese, né fille. 

C'est un peu tout cela avec un voyage dans le temps dans Rome,  années 70, chansons, décors, couleurs, ces oranges et ces marrons...



Je ne suis pas sortie enthousiaste, puis petit à petit, le film a fait son chemin dans mon imaginaire et il a gagné mon coeur. 

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