Un film qui a pour titre "exil" ou émigration qui pour sujet une famille qui reste envers et contre tout dans Damas sous les bombardements. Ces migrations nous ne les verrons pas.
La guerre et ses bombardements, les snipers, sont hors champs. on les entend sans les voir.
Des destructions mais pas de sang, de blessures ou de cadavre.
Seulement un grand trou rond dans le plafond de la chambre de Zeina, des draps fleuris qui remplacent les vitrages soufflés par l'explosion. Des fissures, des gravats mais Motaz, le père nie l'évidence, remercie Allah de l'état habitable de son appartement, il bricole un générateur pour l'électricité, sait où trouver l'eau et la nourriture. Il n'émigrera pas!
Motaz appelle "les filles" alors qu'il n'en a plus qu'une à la maison, encore une écolière, alors qu'il n'y a plus d'école.
Ce qui est une tragédie est dépeint comme une douce fantaisie. Par le trou au plafond, Zeina peut s'évader et retrouver Amer, le fils des voisins. Elle contemple les étoiles, imagine la mer, fait des ricochets dans le ciel. Elle imagine la mer.
Sa mère, mariée trop tôt n'en peut plus de l'autoritarisme de son mari. Avec sa fille elle s'enfuit....vers la mer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire