La Grande Arche de la Défense est un des grands projets de Mitterrand (joué par Michel Fau, parfait) . A l'issue d'un concours public est retenu le projet d'un architecte parfaitement inconnu Johan Otto von Spreckelsen qui rêvait d'un grand cube de marbre de Carrare évidé accompagné de plus petits cubes dans un jardin. Rêve grandiose qui séduit le Président (scène surréaliste de Mitterrand et de l'Architecte au milieu des Champs Elysées imaginant la perspective de l'Axe royal).
Entre le rêve et la construction, une équipe de technocrates, de politiciens qui magouillent pour compliquer tout. Xavier Dolan en Subilon, le technocrate, courtisan mais tatillon, qui repasse derrière l'artiste et modifie les plans. Swann Arlaud en Paul Andreu, le constructeur de Roissy, architecte chevronné, pragmatique. Et en 1986, la cohabitation , l'arrivée de la droite qui rogne les aspirations de Mitterrand, chante le libéralisme, la rigueur budgétaire (tiens tiens, déjà!) et la privatisation.
Spreckelsen, l'artiste, se sent trahi et démissionne.
J'avais lu avec beaucoup d'intérêt le livre de Laurence Cossé d'où est tiré le film. Récemment j'ai aimé The Brutalist et la Défense est un de mes lieux de promenade. Je me suis donc précipitée pour voir le film.
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