dimanche 4 juillet 2010

Fogo -Cha da Caldeira: auberge dans la caldeira

Chez Patrick, les chambres et la salle à manger sont installées sous des arcades en pierre de lave rouge soulignée par un parement clair. un peu comme un cloître roman avec un jardin fleuri d’hibiscus de laurier rose, ricin et d’autres arbustes.

Nous commandons des sandwiches pour aller pique-niquer dans la forêt.

Le village de Cha da Caldeira, 500 habitants, est bâti de maisons basses de lave noire, parfois de parpaing, parallélépipède d’un seul étage.

Devant les maisons, je remarque un cadre avec un fin grillage. J’avais pensé à une moustiquaire, c’est un tamis pour les cendres volcaniques... Quand nous arrivons, un groupe d’hommes coule la dalle en béton du toit. Un drapeau américain flotte. Les maisons sont dispersées dans la caldeira, il y a de la place !

Campagne

Nous passons devant leurs petits champs : dans les lapillii, ils creusent des trous et installent des pommiers minuscules qui portent de petites pommes – combien émouvantes – et partout, des buissons de haricots- congos. Au sol, des haricots ressemblant aux nôtres rampants, sont en fleur en ce moment. Dispersée sur les petits cratères, la vigne s’étale en pieds également rampants portant du raisin noir. C’est la saison de la vendange. Le raisin est ramassé dans des paniers ronds d’une quarantaine de centimètres de diamètre. Un peu plus loin, la coopérative vinicole est en pleine activité. Des enfants blonds aux yeux bleus mais à la peau foncée réclament des stylos ou de l’argent. Comme on ne leur donne rien, le plus petit nous balance une pierre. Patrick en a été très surpris.

Nous nous installons sur une banquette pour déjeuner. A l’ombre. Des arbres à très fines feuilles très découpées portant de curieuses fleurs jaunes en brosse horizontale. De l’autre côté de la piste, la coulée s’est arrêtée net en formes déchiquetées et tourmentées. Je cherche quelques surfaces cordées pour la photo.
Nous sortons de la caldeira vers le nord, au dessus de Mosteiros.

La forêt luxuriante

C’est là que commence la forêt luxuriante et combien surprenante, qui pousse au flanc du volcan. Le gardien qui devrait percevoir le péage nous demande une cigarette et nous laisse entrer. De toute façon, nous n’irons pas loin. La forêt est plantée sur une pente très raide. Les arbres sont magnifiques. Les eucalyptus ont un fût épais; des cyprès sont très fournis (on n’en avait pas encore rencontrés au Cap Vert). Les sisals bornent la route, leurs flèches piquantes sont vertes très vif et bien fournies.

Le retour est agréable. Le soleil est passé de l’autre côté de la muraille qui borde le cratère. Je marche à l’ombre. . En chemin, j’achète du raisin à une petite fille qui m’offre une jolie grenade de belle taille.

Soirée agréable

Un couple d’allemands lit un guide en anglais que j’emprunte. Ils sont vraiment charmants avec la politesse germanique un peu formelle dont ils sourient eux-même. Nous dînons ensemble et partageons une bouteille de vin blanc de Fogo que D compare à du Gewürztraminer...
Patrick termine la soirée avec nous. Il raconte la vie facile au Cap Vert sans tension ni sociale ni raciale. D’après lui, le Cap Vert est plutôt bien parti pour sortir du sous développement. Extinction des feux à dix heures, le groupe électrogène est stoppé.

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