dimanche 4 juillet 2010

Cap vert -jardin Botanique de Santiago



Bab nous a fait des sandwichs au jambon et à l’omelette. L’aluguer nous emmène à Praia pour 100$. Nous traversons le plateau désertique, - désertique quant à la végétation mais pas du tout pour la population, 4 gros villages sont desservis en route -. Le plus important est dominé par une grosse église rose. Des femmes font le signe de croix en l’apercevant. D’autres se signent en montant dans le Hiace. Il monte sans cesse d’autres passagers. Au coin de Terra Branca à l’entrée de Praia, arrêt devant un marché. Trois femmes très grosses d’âge mûr s’installent, deux devant nous et une à côté de moi. Celle ci est furieuse. Elle pince sa copine et pouffe puis chatouille l’autre.

A Sucupira, nous trouvons un autre aluguer pour Sao Domingos

A peine descendues à Sucupira, un homme maigre, métis,, nous appelle. Il cherche à remplir l’aluguer pour Assomada. Sao Domingos est sur sa route. Nous le suivons. Il décrit le taxi « Hiace 12 places », dit-il. D’autres chauffeurs nous entourent : «Montez avec nous, cet homme ment, son taxi va à Calheta !». On est proche de l’échauffourée. Nous suivons le premier qui proteste que ce sont tous des fous et que nous avons fait affaire avec lui en premier.

Le minibus garé plus loin n’attend plus que nous pour démarrer. L’homme qui nous a recrutées n’est pas du tout le chauffeur. Il descendra juste à la sortie de Praia. Une femme prétend monter avec une table de nuit, deux grosses lampes dorées et encore d’autres paquets. Les sacs atterrissent sur les genoux des passagers qui n’ont rien demandé. Le meuble est coincé.

Les aluguers se doublent les uns les autres pour charger les clients avant le collègue. Il semble que leur devise est de ne jamais laisser personne sur le bord de la route. Nous sommes 18 entassés, les enfants sur les genoux des adultes. D se plaint des odeurs corporelles. Juste avant Sao Domingos, changement de voisin. Ce dernier demande d’où nous venons. Il est de Saint Maur et se trouve ravi de rencontrer des voisines de Créteil!

Avec toute cette animation, on oublierait presque de regarder le paysage qui devient de plus en plus accidenté. Les pics déchiquetés se rapprochent. Au creux des vallées poussent toutes sortes de légumes. Sur les pentes s’accrochent des cannes à sucre. La topographie évoque tout à fait Madère. Les sommets hérissés sont les mêmes mais il manque l’eau pour verdir les pentes. Sans eau on ne s’est pas donné la peine de construire des terrasses soignées et de nombreux espaces restent en friche L’agriculture se trouve dans les plaines - inexistantes à Madère.

Jardin botanique

J’explique à mes voisins que nous nous rendons au jardin botanique. Ils nous indiquent où descendre. A l’intersection de la route de Sao Jorge, un autre aluguer nous ramasse aussitôt. Le trajet est si court que c’est gratuit. Nous découvrons une jolie église bleue entourée de flamboyants magnifiques. Le Jacaranda porte encore quelques clochettes bleues, les bougainvillées roses, orange, violets rajoutent de la couleur. Nous montons à pied jusqu’à la grille du jardin botanique. Rien de comparable avec celui de Funchal ! Un endroit fleuri, ombragé pour nous toutes seules ! Je reconnais des crotons, des coléus et des plantes qui poussent chez nous à l’intérieur dans des pots. Cela manque d’étiquetage !

Les maisons accrochées dans la montagne

Nous continuons la promenade dans la montagne. Les eucalyptus donnent une ombre légère, les manguiers sont beaucoup plus fournis. Des maisons sont accrochées à la pente. Certaines sont desservies par une route carrossable dont les virages sont empierrés, d’autres sont complètement isolées. Les petits champs de canne à sucre sont dispersés sur des terrasses. Des femmes portent l’eau sur la tête dans des bidons et des seaux qu’elles remplissent à la source dans la montagne. Nous croisons aussi des hommes, machette et scie à la main, à la recherche de bois. Au loin fume un alambic.
Installées sous un manguier, nous lisons les guides et regrettons de ne pas avoir apporté de la lecture et mon matériel à dessin.

une petite fille

Nous déjeunons en compagnie d’une petite fille collante qui nous donne mauvaise conscience. Peut être a-t-elle faim ?

Chorale

Une chorale religieuse s’est installée sous les flamboyants. C’est un patronage de Tarrafal qui a passé ce jour férié à la campagne.
Nous attendons l’aluguer du retour en compagnie de vendeuses de bonbons à l’unité, de T-shirts et même de chaussures, installées sur le bord de la route.
Une femme descend portant sur sa tête une bassine remplie de plantes vertes. Elle prend le minibus avec nous. Je commence à mieux comprendre le fonctionnement de l’aluguer. Le passager près de la porte se charge de l’ouvrir, de placer les passagers, de répartir les paquets, de recruter de nouveaux passagers et d’encaisser le prix du passage. Le chauffeur n’a plus qu’à s’occuper de la conduite. Comment ces receveurs se recrutent-ils ? Est ce que ce sont des habitués de la ligne ? Des amis du chauffeur ? Des passagers plus débrouillards ? La question reste en suspens.
minibus avec nous. Je commence à mieux comprendre le fonctionnement de l’aluguer. Le passager près de la porte se charge de l’ouvrir, de placer les passagers, de répartir les paquets, de recruter de nouveaux passagers et d’encaisser le prix du passage. Le chauffeur n’a plus qu’à s’occuper de la conduite. Comment ces receveurs se recrutent-ils ? Est ce que ce sont des habitués de la ligne ? Des amis du chauffeur ? Des passagers plus débrouillards ? La question reste en suspens.

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