dimanche 4 juillet 2010

Cidade Velha baobabs et levadas






Abel et Mama nous ont apporté le petit déjeuner sur des plateaux dans notre chambre. Il a fallu débarrasser et balayer les miettes. C’était mieux sur la terrasse ! Abel nous a expliqué que Pap, qui avait travaillé le jour de la fête, avait réclamé son week-end. Joseph voulait, le forcer à travailler.

Premier baobab

Derrière l’église, au détour de la route il y a un très vieux baobab. Comme en Asie, ce vieil arbre fait l’objet de la vénération du village : un autel y est installé avec des fleurs artificielles, des images de la Vierge et une croix blanche cloué sur le tronc. Je suis très excitée : c’est notre premier baobab ! Pour moi, c’est un symbole de l’Afrique. Malheureusement, les caisses formant un autel défigurent la photo que je prends quand même.

Promenade le long de la levada

Au dessus du baobab, nous découvrons une levada. La libellule rouge qui était venue nous visiter pendant le petit déjeuner était l’annonciatrice de la promenade le long de l’eau. Nous suivons le ruisselet en marchant sur le rebord cimenté de la levada.
Nous surplombons tout le village et voyons nos toits de chaume, notre cour. Nous marchons à l’ombre des manguiers. En contrebas, de petites terrasses sont aménagées avec soin. Pour l’instant rien n’y pousse. Les semis attendent la saison des pluies qui ne vont pas tarder (?). Plus loin, des ouvriers travaillent à rehausser d’un étage une maison au milieu des terrasses. La maison, les murettes en basalte, même les troncs des arbres sont chaulés... Drôle d’idée de chauler le basalte... C’est courant ici. Notre maisonnette de la Rua Banana, en belles pierres taillées, est aussi blanche ainsi que d’autres dans la rue. Cela donne un air de richesse, les maisons misérables n’ont pas eu de badigeon depuis longtemps. La levada irrigue en cascade, les terrasses en aval. Elle sort d’une piscine rectangulaire, citerne qui retient l’eau... Avant d’arriver à la source captée, nous trouvons plusieurs citernes pleines. La source est invisible, enfermée dans un bloc cubique en ciment. Une série de tuyaux conduisent l’eau vers d’autres champs.

Au dessus de nous, tout proche, le bloc épais de la coulée basaltique forme une falaise où seules les chèvres grimpent. Leurs bêlements sont presque humains. Au retour nous suivons la levada dans une autre vallée qui fait une encoche dans la falaise mais la promenade tourne court : la levada enjambe un précipice sur un pont étroit d’un trentaine de cm. Pas téméraires, nous n’osons pas nous y aventurer.

En chemin, nous croisons un couple assis près de l’eau. Dans leur seau : un téléphone portable, une brosse à dents et du savon. L’homme se lave nu ignorant notre présence. Un peu plus loin ce sont trois enfants qui se baignent dans un petit bac en ciment. Nous regardons les oiseaux aux ailes bleues métalliques. Dans le petit canyon se trouvent des fermes, les porcs sont installés en terrasse sur le toit. On élève aussi des vaches, un âne est attaché à un arbre à l’ombre ainsi qu’un chien qui aboie à notre passage.
Assises sur le rebord de la lévada, nous contemplons la mer : une plage de galets est bien tentante. Les ouvriers qui gâchent du ciment à l’entrée du chemin qui y descend nous interdisent l’entrée : c’est privé.

Ruines de la vieille cité portugaise

Cidade Velha s’étend aussi sur la colline près des ruines de l’ancienne cathédrale ruinée. Les hauts murs de basalte noirs sont décorés de grès jaune finement travaillé autour des portes et des fenêtres, la plupart des blocs gisent puzzle pour archéologues en attendant d’être remontés.
Nous trouvons des yaourts dans une épicerie. Une femme portant sur la tête un plateau de fruits et de légumes, nous choisit ses plus belles bananes. Il nous reste la moitié du poulet du dîner. A la manière des Capverdiens nous déjeunons assises sur le pas de la porte rua Banana.

La plage des Canisses

Après une sieste nous partons à la plage de Canisse. Aux heures chaudes les aluguers sont rares. Enfin un accepte de faire un détour pour nous conduire à la Praia Canisse, belle plage de sable noir dans une anse à 2km de Cidade Velha. Une femme et sa fille se baignent, une autre famille arrivera plus tard ainsi qu’un 4x4 avec deux blancs et trois noirs. C’est donc un endroit très tranquille.
Enfin une belle baignade ! Je reste longtemps dans l’eau. Lecture sur la plage. Il fait maintenant frais et nous avons presque froid après le bain.

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