samedi 28 août 2010

Retour à la havane, panne

Un déluge s’abat sur Trinidad. Au petit déjeuner, Helena ferme les volets orientables du comedor pour ne pas être inondée. Des gouttières, s’écoule un flot furieux dans la cour. Heureusement que j’ai mis les sandalettes de plage !

Réparations au garage

Cubanacar accepte de changer l’essuie glace défectueux et les pneus lisses de la Hyundai. Cela prendra une heure. Nous traînons donc jusqu’à 10 heures dans les rues transformées en ruisseaux. Les étalages de l’exposition des livres sont rentrés. Les Cubains n’ont pas l’air de s’émouvoir de la pluie. Certains ont des parapluies, d’autres se laissent mouiller tranquillement. Nous attendons à côté de Cubanacar en nous abritant devant la vitrine d’un magasin d’objets « recyclés » principalement des vêtements d’occasion. La devanture est une misère. Pour meubler un peu la vitrine vide, on a réparti « artistiquement » des fleurs peintes sur des cartons. Dans une vitrine : deux pneus de vélo, quelques chambres à air, une pièce métallique étrange, sans doute de la plomberie. Dans l’autre vitrine, des bouteilles de verre ressemblant à des flacons de laboratoire remplis, de produits pour le sol et de shampooing, bleus tus les deux : pas d’étiquette, bouchons recyclés eux aussi.

Les objets modernes et neufs existent quand même, mais ils sont vendus dans les magasins en dollars où l’on montre patte blanche avant de rentrer et son sac et le ticket de caisse à la sortie. Un vigile laisse entrer au compte goutte et referme la porte derrière chaque client. Autre endroit étrange pour acheter son ventilateur ou son frigo : la station service !

Le trajet du retour

A 10h30, la voiture est réparée. Nous prenons la route de Cienfuegos. Pendant les premiers kilomètres, la voiture est en plein brouillard. Nous trouvons enfin les réglages de la ventilation et du chauffage de la voiture, asséchons l’humidité. La pluie cesse, les nuages se séparent. La chaussée s’assèche. Les conditions de conduite redeviennent normales. Entre Cienfuegos et l’autoroute, sur 50 km la route est très lisse et glissante à cause de la terre rouge. A l’aller, la grosse averse l’avait transformée en patinoire. Le paysage de rizière était magnifique. D redoute ce tronçon de route. Le ciel est menaçant, nous passons au sec.

Dans le dernier village avant l’autoroute, nous achetons une pizza cubaine. Pour la manger au calme, nous nous arrêtons dans une rue parallèle à la route, très misérable. Une petite fille nous observe déjeuner dans la voiture. Sa mère l’appelle, elle revient avec des fruits. Cadeau inestimable de gens si pauvres qui ne veulent surtout pas vendre les fruits.

A midi, nous sommes sur l’autoroute. Après les vergers d’agrumes et les grandes pâtures des bovins, le paysage devient sauvage et monotone avec des arbustes piquants. Peu de diversion à part le manège de deux voitures qui roulent de front et se passent une bouteille de bière par la fenêtre tout en roulant. Des charrettes à cheval traversent l’autoroute, des vélos roulent à contresens.

Le réservoir de la Hyundai semble à moitié plein quand nous passons devant la station service à 180 km de La Havane. Nous nous arrêtons pour profiter de la cabine téléphonique mais n’achetons pas d’essence. Le niveau baisse, à la fin, le voyant d’essence s’allume. Toujours pas de Station service. Heureusement, la route est plus souvent en descente qu’en montée. Enfin, juste à l’entrée de la ville, nous trouvons une pompe, nous sommes à la limite de la panne sèche

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