dimanche 14 novembre 2010

La Route des Pêches jusqu'à Ouidah



Le taxi suit la Route des Pêches à petite vitesse. Sables et trous, c’est un miracle qu’on ne s’ensable pas. Sur la plage, de grandes pirogues délavées attendent je ne sais quelle fortune. Photos des cocotiers et des paillotes. Plus loin, une vingtaine d’hommes tirent un filet. La corde est accrochée au tronc d’un cocotier. Ils travaillent dur. On n’ose pas les approcher. Des enfants assis crient quelque chose à Thierry. Traduction : « On va te fracasser la voiture ! ». Joignant le geste à la parole, ils font voler du sable.

Village de paillotes

Plus loin, un autre village de paillotes. Rien du monde moderne ne perturbe l’ensemble. Les murs d’enceinte sont de palme tressée, nervures verticales, chaque palme est tissée avec la voisine. Dans les cours, quelque verdure, peut être des papayers. Du côté de la route des petits auvents très simples : quelques piquets fichés en terre, un toit de chaume ou de cocotier. A l’ombre, des femmes sont accroupies autour de marmites avec les tout petits nus. Tas de coquilles d’huîtres. Elles viennent de la lagune. On concasse les coquilles pour vendre la poudre comme provende aux poulaillers. Pas de cultures ou de jardins. Les villages vivent exclusivement de la pêche. Les femmes fument les poissons elles iront les vendre à Ouidah ou même à Cotonou. Des taxis jaune et vert les emmèneront au marché. Elles portent d’énormes bassines métalliques. La plastique n’a pas encore fait apparition.

arrêt photos

Deuxième arrêt pour faire des photos. Des femmes assises avec leurs enfants le long d’un mur m’appellent. Je m’exécute « 100 francs ! ». Problème, je n’ai pas de monnaie. Dominique distribue des chewing gums aux enfants qui se massent près de la voiture. Elle fait des portraits de sourires aux dents blanches et d’yeux brillants. En Egypte, on réclamait les chicklets. Ici, ils veulent « de l’argent pour manger ». Ils doivent tout acheter : pas de jardins ni même de mangues.

Arrivée à Ouidah par la Porte du Non Retour


La route des Pêches continue jusqu’à Ouidah et arrive directement à la Porte du Non Retour – arche rose encadrée de sculptures métalliques. Thierry nous conduit à une autre arche la Porte du Jubilée de l’an 2000 commémorant l’arrivé des missionnaires. La silhouette du Bénin creusée est précédée d’une croix.
Thierry s’engage sur la route bornée de statues qui mène à la ville mais ne s’y attarde pas. La Route de l’Esclavage est prévue en fin de visite. Nous franchissons la lagune très peu profonde. A l’écart se trouve le village des sauniers qui vendent le sel de la lagune dans de petits bols.

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