dimanche 4 juillet 2010

Cap vert -Retour à Praia, vol vers Fogo

Retour à Praia en minibus par la côte est

L minibus de l’hôtel emprunte la route de la côte est. Des rochers émergent ,battus de très grosses vagues. Dans chaque faille formant un canyon, des oasis prospèrent. Une éolienne monte l’eau pour irriguer des bananeraies, des vergers d’orangers et des cocotiers.

Des femmes portent de très hautes charges de branches sèches, sorte de fourrage entassé sur les terrasses des maisons basses. Quelques fois, c’est un âne qui les transporte. Dans les collines des feux sont allumés au mépris de la sécheresse et du vent. De grandes colonnes de fumée s’élèvent. Prépare-t-on les champs pour la saison des pluies qui s’annonce ? A quoi servent les brûlis au pied des petits acacias de la reforestation, bien alignés mais bien desséchés ? Certains sont squelettiques, la plupart ont perdu toutes leurs feuilles. J’ai bon espoir pour eux. S’ils étaient morts, ils seraient ébranchés depuis longtemps. Nous rencontrons souvent des hommes portant des machettes ou des scies. La forme bizarre des arbres résulte de la force des vents mais aussi des élagages sauvages avec des instruments peu tranchants. Des moignons partent du tronc à hauteur d’homme.

Les villages sont misérables. Les maisons sont presque toutes en parpaing brut, très peu sont badigeonnées. Il y a affluence aux fontaines, les animaux domestiques furètent . Les petits cochons à fourrure épaisse, brune ou grise, sont assez malins pour traverser la route quand il le faut. Ce n’est pas le cas des poules avec leurs poussins, que le taxi évite avec des embardées.

Praia,aéroport

Le temps, couvert ce matin se dégage. A midi, à Praia, le ciel est bleu sans un nuage.
L’avion, programmé pour 13h45, ne partira qu’à 15h30. En attendant, nous nous distrayons au spectacle des autres passagers. Deux couples de touristes, le reste de Capverdiens, trois familles d’émigrés américains tout en GAP et en Nike neufs, très américains, avec des monceaux de bagages. Un gâteau à la crème tout enguirlandé bleu fleuri de rose est aussi du voyage. Les gens se reconnaissent, se parlent. Personne n’a l’air de se soucier des annonces qui périodiquement font état du retard de l’avion. Au Cap Vert, il ne faut pas être pressé, personne ne l’est.
Nous survolons Cidade Velha, reconnaissons les fortifications, notre église. Je cherche le flamboyant. A peine sommes-nous au dessus de l’océan qu’on voit déjà la silhouette du volcan..

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