dimanche 4 juillet 2010

Cap vert - île de Sal : le port d' Espargos et Palmera



Espagos

Nous avons renoncé à louer une voiture et préférons essayer l’aluguer : un minibus qui part de la station devant la pharmacie quand il est plein (100$ chacune pour Espargos). Le chauffeur met une chouette musique capverdienne à tue tête, cela fait couleur locale. Nous traversons 17 km de désert : du sable blanc, près de Sal puis une étendue caillouteuse ocre rouge. L’île n’est pas aussi plate que je le pensais.
Espargos est un gros bourg avec des maisons peintes, une placette cimentées avec des volumes colorés avec soin, quelques supermarchés modernes et bien achalandés. Le tourisme n’a pas envahi les boutiques comme à Santa Maria.
Après une promenade tranquille dans les rues animées nous montons sur la butte qui domine le village pour découvrir le panorama, reconnaissons Pedra do Lume, l’aéroport et Palmeira.
Au supermarché nous trouvons du concombre, de la charcuterie et des yaourts, la caissière parle français.

Palmeira, le port de commerce, les pêcheurs

Un chauffeur de taxi propose de nous emmener pour 230$ à Palmeira au port de commerce. Les abords sont gâchés par les citernes de carburant. Autour des docks de nombreux containers viennent du monde entier. De grosses caisses de bois sont empilées, rangées par destinataires : les complexes hôteliers de Santa Maria. Un gros bateau est à quai.
Un peu plus loin, le port de pêche est plus intéressant. Des pêcheurs portent des maquereaux en bouquets dans chaque main. Une petite fille armée d’un gros couteau vide les poissons et tranche les têtes. Des hommes calfatent une barque avec une sorte de toile en tissu blanc. Nous photographions tranquillement un homme qui pose complaisamment avec ses poissons.

Nous flânons dans le village aux maisons basses aux façades multicolores. Certaines sont fleuries avec des mimosas, des hibiscus ou des lauriers roses. Nous entrons dans plusieurs épiceries bien cachées dans les maisons à la recherche de pain. Il n’y en a pas mais une petite fille nous emmène chez une amie qui pourra peu être nous dépanner.
De très petits enfants jouent seuls dans la rue. Un chien dort sur la chaussée. La voiture de la sécurité de l’aéroport le heurte. Le pauvre chien pousse un petit cri et se lève en boitant. Impuissantes et désolées, nous préférons décamper.

Reour à Santa Maria

Retour en taxi : 800 $ jusqu’à Santa Maria. Je n’ai pas de monnaie, le chauffeur non plus. Il propose de faire le change au Cocorico, le bar situé sous les Alizés.
Au dessus de la boulangerie Dado, la voisine fait grand ménage au jet, elle arrose les clients. La boulangère pousse grands cris.

Plage des surfeurs

Nous avons repéré une plage équipée de parasols en feuilles de palmiers au bout du village à l’opposé des complexes touristiques. C’est la plage des surfeurs, déserte en cette saison. Nous installons deux lits sous un parasol en l’absence de plagiste. Je vais me baigner à l’avant d’un beau rouleau qui se brise quelques mètres devant moi. C’est amusant : il faut guetter la vague et ne pas la quitter des yeux. Elle est assez forte pour me soulever mais pas assez puissante pour m’emporter. Dominique me fait la leçon et réussit pour un moment à me faire peur.
Une plage déserte, c’est merveilleux pour se reposer mais la baignade est hasardeuse. Je ne retournerai à l’eau que quand un groupe de touristes s’arrêtera..
En attendant, nous faisons un beau pique-nique, lisons. Le ciel est couvert, il fait presque trop frais. Etonnant d’être sous les tropiques au mois de Juillet et d’avoir la chair de poule ! Le vent est moins fort que les autres jours, les nuages se dissipent un peu un faible soleil apparaît. Je vais à la recherche de coquillages. C’est un plaisir de m’enfoncer dans le sable fin, pieds nus. La récolte est maigre : des patelles très aplaties, quelques bigorneaux, des oursins cassés (mangés par les estivants) un morceau d’écaille de tortue. Les détritus, mégots, chaussures ne manquent pas. C’est attristant d’être dans une île du bout du monde et d’y trouver des saletés.
Une Capverdienne en combinaison très élégante orange se baigne toute habillée avec sa fille en short par dessus le maillot. Elles jouent à ramasser des galets dans l’écume de la vague.
Le vent est tombé, les vagues mollissent, je retourne à l’eau pour une deuxième baignade.

La plus belle photo est toujours celle qu'on n'arrive pas à prendre !

La plage est très animée : une partie de foot endiablée se déroule sur le sable près du ponton. Des pêcheurs laissent pendre leurs lignes entre les planches disjointes. . Entre les planches disjointes du ponton, on voit l’eau. Je vais seule au bout de la jetée emportant l’olympus. Sur la plage une curieuse scène se déroule : onze hommes poussent une barque à l’eau : un petit garçon préside à l’opération. Cela aurait pu être La photo des vacances. D est furieuse d’avoir raté cette occasion.

Du balcon des Alizés

De retour aux Alizés, je dessine sur le balcon notre jolie placette entre le centre culturel orange et le café Matéus bleu vif. Au milieu de la place, des volumes géométriques variés, alignement de cubes aux couleurs vives : jaune, vert orange, bleu soulignés par une bande colorée. Un bizarre édifice en gradins et quelques plantations donnent un effet pittoresque. Pendant que je dessine, le rasta m’interpelle Il me demande de passer le bonjour à son ami : Patrick de Fogo. Je lui demande alors son nom : « Cubano ». Est ce vraiment son nom ? Ou une référence au Castrisme, à Che Guevarra, honoré ici ? C’est un personnage curieux et un artiste. Ses sculptures à la plage sont très originales. Le soir tombe. Je suis forcée de finir ma peinture à l’intérieur.

Nha terra, notre cantine

Nous terminons la soirée au restaurant Nhéa Terra près de la piscine sous les frondes des palmiers.





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