dimanche 4 juillet 2010

Sao Vicente : un tour en 4x4 SaoPedro, Flamengos

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plage à Sao Pedro

La route de Sao Pedro, de l’aéroport, asphaltée, n’offre aucun intérêt. Elle traverse une zone industrielle embryonnaire, puis un territoire plat, grisâtre, plantée seulement des acacias du reboisement. La plage, en revanche, est magnifique : sable blanc, mer turquoise, écume éblouissante de la barre, obstacle impressionnant interdisant toute baignade. A l’arrière du rouleau, la mer est d’un bleu profond lisse. Selon les guides, des tourbillons traîtres la rendent particulièrement dangereuse. La règle du jeu est de ne se baigner que si les capverdiens se baignent et surtout pas seules. Aujourd’hui, la plage est déserte.

C’est un plaisir inouï que de marcher pieds nus sur le sable mouillé, se laisser lécher les orteils par la vague. Au village situé à l’autre extrémité de la plage, quatre ou cinq barques reposent sur le sable, plus loin, sur une sorte de banquette rocheuse, des maisons pittoresques. L’une d’elles est particulièrement curieuse.ressemble à un visage avec deux yeux et le nez, avec ses fenêtres carrées cerclées de vert. J’entreprends de peindre les barques et le village. Bien entendu, les fillettes de sept ou huit ans accourent avec des garçonnets et m’entourent. Cela les amuse beaucoup. Comme ceux de Cidade Velha ou ceux de Tarrafal, ils sont très sensibles aux ressemblances, peu leur importe que ce soit beau ou laid, ce qui leur plaît c’est qu’on identifie les barques et les maisons. Pour cela ils me dictent les numéros des barques me donnent le nom des propriétaires des maisons.

Flamingos

Pour arriver à la plage Flamingos, juste derrière le promontoire, il faut retourner presque jusqu’à Mindelo et emprunter la piste sableuse. Au pied des éoliennes modernes, le sable clair poussé par le vent du nord, forme de toutes petites dunes claires qui se détachent sur la roche ocre, marron et rouge nous rappelant le Sud Marocain. Nous avons confiance dans notre 4x4 et ne craignons pas de nous enliser (aventure récurrente dans nos voyages). Ce sable est sujet d’étonnement : d’où provient il ? Sa position au nord est de l’île me suggère une origine saharienne. Peut-être est-il marin ? J’aimerais bien résoudre cette énigme.
la piste
Cette piste aventureuse n’est pas très longue (6kmx2) mais elle est très amusante. On se dirait perdues quelque part dans le Hoggar ou dans le Sahara, l’immensité en moins. De temps en temps, un arbre très vert se détache. Comment fait-il pour être si vert ? Sans doute le sous-sol de la ribeira contient de l’eau. Le vent lui modèle la silhouette. Arrivées à la plage, encore du sable blanc et des vagues. Le retour est aussi beau quoique moins aventureux puisque nous connaissons le chemin.

le Petit Futé dit le plus grand bien d'une plage sur la route de Lazaretto. A la zone industrielle, nous tombons au beau milieu de manœuvres militaires. Les soldats s’exercent avec des mitrailleuses lourdes sur des chariots tirés à bras. Le plus étrange est qu’ils laissent passer notre voiture en plein milieu de leur exercice. Je n’ose quand même pas prendre des photos. Moro Branco n’est vraiment pas l’endroit sympathique décrit dans le guide. Accès difficile à l’eau et environnement industriel, chantier et terrain militaire., usines...

Baignade à la plage de l'hôtel

Retour vers midi au Residencial. Je vais seule à la plage faire une rapide mais rafraîchissante baignade.

Retour à Baia das Gatas

L’après midi à Baia das Gatas, la belle piscine naturelle, l’eau est plus agitée qu’hier, plus trouble aussi. Je nage longtemps. . Pour les photos sous marines c’est un peu loupé.

Monte Verde
En fin d’après midi, nous remontons au Monte Verde. Sous la lumière du soir, tout semble différent. La montagne a perdu ses couleurs roses et rouges, elle est marron et beige. La baie de Mindelo brille d’un éclat métallique, les crêtes sont bleutées et noyées dans la brume. On ne voit plus les autres îles noyées dans la brume. Au sommet du Monte Verde, une nappe de brouillard très dense nous engloutit. Il ne reste plus qu’à redescendre.

J’aime beaucoup nos « révisions » : du haut du Monte Verde nous avons pu revoir tous les lieux visités : la belle plage de Calhau et ses rangs de vagues blanches, ses triangles de sable blanc sur le basalte noir, Baia da Gatas et l’eau turquoise enserrée dans les rochers, les cratères érodés et les cônes de Calhau... Nous pourrons rendre la voiture sans regret.

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