samedi 28 août 2010

cayo levisa baignade, posidonies et mangrove


Réveil par grand vent. Les nuages se sont séparés. Après le petit déjeuner, le soleil brille. Je veux montrer à Dominique mon endroit enchanté, nous nous dépêchons de l’atteindre avant qu’il ne soit foulé par d’autres touristes. Il faut que l’endroit soit désert pour qu’il garde son charme. La mer est agitée. Une belle barre blanche souligne la barrière de corail. Le « lagon » protégé par les récifs est agité de petits moutons blancs. La côte de Cuba est bien nette. Je recommence mon dessin vite abandonné hier. Cet arbre vert partant à la conquête de l’océan me fascine sur son radeau d’arceaux entrecroisés.

La trouvaille du jour : les herbiers à Posidonies. Je soupçonnais leur présence à cause de l’épais matelas accumulé sur la rive. Les lanières sèches font penser à des cotillons d’une fête sous marine sans fin / Enfin, la marée découvre les premières plaques vertes qui m’émeuvent. J’ai toujours entendu parler de l’importance de ce biotope pour la faune sous marine, écosystème menacé en Méditerranée par l’arrivée de la caulerpe. J’en parle dans mes cours depuis des années, mais jamais je ne l’avais rencontrée de visu. La voilà, enfin !

Le soleil tape même si le vent rafraîchit l’atmosphère. J’ai revêtu mon short orange léger et un débardeur, au dessus un gilet et un blouson coupe vent. Impossible de garder mon chapeau de paille, je m’enturbanne " à la sénégalaise" avec le carré acheté à Tarrafal de Santiago. Je me tartine d’écran total. Par ces jours de grand vent, le soleil est un traître !

Nous dépassons le « centre » du village et marchons vers l’autre extrémité de l’île. La mer prend des teintes variées passant du turquoise au violet, au blanc laiteux selon la profondeur de l’eau Des vagues blanches brillantes ornent le tout. Difficile de photographier en l’absence de premier plan. Ces couleurs nous fascinent, pas question de les négliger (d’autant plus que le temps peut encore changer). Une baignade me tenterait bien.

C’est bien le jour des Posidonies : de belles prairies marines arrivent jusqu’à la limite de balancement des marées. Paradoxalement, ce sont elles qui donnent la couleur violette à l’eau, de loin puisque de près leurs feuilles sont bien vertes. Je m’approche, sûre de faire quelque découverte. En effet, d’énormes étoiles de mer au corps massif, oranges bordées de festons ronds, toutes proche du bord. Il y a également des oursins mais je ne retrouve que les tests.
Un groupe d’allemands (sans doute un car) occupe la moitié du restaurant. Le service est donc très lent. Le poisson frit est moins bon qu’hier, darne de poisson tropical inconnu. Tout le charme réside dans le citron vert. le riz mélangé à des petits légumes, lui, est excellent .
Après le déjeuner, le vent a forci et a apporté de nouveaux nuages. Sieste dans le bungalow. Aurais je ma baignade ?

Jeudi 19 Février Cayo Levisa

Enfin le beau temps ! Et ma baignade tant attendue ! Allons nous prendre une excursion en bateau ? La mer a une belle couleur turquoise bordée d’une bande opalescente frangée d’écume et d’eau laiteuse émulsion de fin sable corallien. Le vent n’est pas complètement tombé. L’eau est trop trouble pour la plongée et le snorkelling. Ceci met un terme à nos atermoiements.
Sous le soleil nous ne reconnaissons plus notre plage. Je prends photo sur photo pour le plaisir du fond turquoise.



Il faut se protéger du soleil. Je me barbouille d’écran total avant de dessiner dans mon carnet moleskine. Il a un format idéal, il tient dans la poche et les esquisses sont faciles.
L’arbre seul sur son radeau m’obsède et m’inspire toutes sortes de pensées.
Version biologie : ancrage multiple résistant à la marée et au vent envers et contre tout.
Version écologique transgression de la: limite entre le milieu terrestre et le milieu marin
Version politique : départ vers la Floride, radeau prêt à partir, plus sûrement que les voitures amphibies.

Je dessine, le dessin comme moyen d’analyse. Cela se rapproche du travail que j’exige des élèves. Pas d’exigence artistique, plutôt une description imagée. Confortée par ce point de vue, je ferai trois esquisses, l’une de la forêt magique, mangrove fantôme, une autre de la côte de Cuba une troisième de la mangrove bien vivante sur son chenal d’eaux dormantes.
Peu de trouvailles originales dans les laissées de la marée, surtout des clams et quelques gastéropodes ? la surprise du jour :quelques minuscules poissons dans l’herbier marin et d’autres dans l’eau calme de la mangrove .

La baignade a été plus une question de principe. L’eau est tiède, je me suis accoutumée à la température en longeant la plage, il a donc été facile de me tremper. Mais l’eau est si agitée qu’on ne voit rien et qu’il est difficile de nager. Le courant m’embarque à quelques dizaines de mètre plus loin .Je ne voulais pas quitter Cayo Levisa sans m’être baignée

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